Dissertation: L’État est-il un mal nĂ©cessaire ? Introduction Sans aucun doute, chacun d’entre nous aimerait pouvoir faire ce qui lui plaĂźt quand cela lui chante. Mais nos dĂ©sirs Étatde SantĂ© : L’expĂ©rimentation animale : un mal nĂ©cessaire ? L’expĂ©rimentation animale a permis des avancĂ©es thĂ©rapeutiques significatives mais aujourd’hui, elle rĂ©volte de plus en plus l’opinion publique. Sous la pression citoyenne, l’Union europĂ©enne a interdit en 2004 l’utilisation d’animaux dans le cadre de la LÉtat est un mal nĂ©cessaire : ses pouvoirs ne doivent pas ĂȘtre multipliĂ©s au-delĂ  de ce qui est nĂ©cessaire. On peut appeler ce principe le "rasoir libĂ©ral" (par analogie avec le Un«mal» nĂ©cessaire Manon Cornellier 10 Il s'est dit ouvert aux suggestions de l'opposition, mais, Ă  l'entendre, on comprend que ce n'est pas lui qui va inviter les partis d'opposition Ă  NikoleHannah-Jones, l’une des initiatrices du projet, a rĂ©agi sur Twitter. “Si l’esclavage basĂ© sur la couleur de la peau, oĂč il Ă©tait permis de violer, de torturer et de vendre des gens, est un mal nĂ©cessaire, alors il est difficile de trouver quelque chose qu’on ne peut pas justifier, tant que la fin justifie les moyens”. Certes l'Etat est un bienfait pour les hommes mais il laisse apparaĂźtre des contradictions et peut ĂȘtre porteur du mal. En effet, l'Etat garantit le respect de l'Ă©galitĂ© et de la libertĂ© dans la dĂ©mocratie mais il demande en contre-partie un renoncement partiel Ă  cette libertĂ© et l'obĂ©issance Ă  une autoritĂ©. LÉtat est-il un mal nĂ©cessaire ? L’État a toujours jouĂ© un rĂŽle crucial dans l’histoire de l’homme, souvent au cˆ ur des dĂ©cisions, grĂące Ă  son rĂŽle politique et social. L’État se dĂ©finit par un ensemble d’administration, d’institutions qui rĂ©gulent la vie en sociĂ©tĂ© par l’instauration de lois pour permettre une cohabitation des hommes dans une mĂȘme Alorsfaut-il en conclure que l'État est un mal en tant qu'il nous empĂȘche d'ĂȘtre libre, mais qu'il est un mal nĂ©cessaire, dont nous ne saurions nous dispenser si nous L'Etat, c'est le mal, mais un mal historiquement nĂ©cessaire, aussi nĂ©cessaire dans le passĂ© que le sera tĂŽt ou tard son extinction complĂšte." MikhaĂŻl Bakounine - 1814-1876 - La LibertĂ© >>> Biographie de MikhaĂŻl Bakounine >>> DĂ©finition de l'anarchisme >>> A propos du droit d'hĂ©ritage. Dissertationphilo : « L’état est-il un mal nĂ©cessaire » On entend par Etat une autoritĂ© souveraine qui s’exerce sur l’ensemble d’un peuple et d’un territoire donnĂ©. Ce peuple rĂ©unissant des individus singuliers on dira que son autoritĂ© s’applique sur une sociĂ©tĂ©. Or dans les sociĂ©tĂ©s anciennes, l’Etat n’existait pas ou tenait une place diffĂ©rente selon les XIt3. Tom Cotton a notamment dans son viseur un programme s'enseignement de l'histoire de l'esclavage aux États-Unis. Tasos Katopodis via Getty Images Tom Cotton, le sĂ©nateur de l'Arkansas Tasos Katopodis via Getty Images ÉTATS-UNIS - Des propos qui ne devraient pas apaiser les tensions dans l’AmĂ©rique de Trump, oĂč se poursuivent depuis la mort de George Floyd les manifestations contre le racisme et les violences policiĂšres. Le sĂ©nateur de l’Arkansas, Tom Cotton, a Ă©tĂ© Ă  l’origine d’une nouvelle dĂ©claration polĂ©mique ce dimanche 26 juillet dans une interview donnĂ©e Ă  un journal local. Il Ă©voquait alors notamment la façon dont l’esclavage devrait ĂȘtre selon lui enseignĂ© Ă  l’école. “Nous devons Ă©tudier l’histoire de l’esclavage et son rĂŽle et son impact sur le dĂ©veloppement de notre pays, car sinon nous ne pouvons pas comprendre notre pays. Comme l’ont dit les pĂšres fondateurs, c’était un mal nĂ©cessaire sur lequel l’union a Ă©tĂ© construite”, a-t-il dĂ©clarĂ© avant d’ajouter “L’union a Ă©tĂ© construite de maniĂšre, comme l’a dit Lincoln, Ă  mettre l’esclavage sur la voie de son extinction ultime”. Selon lui, au lieu de dĂ©peindre l’AmĂ©rique comme “un pays irrĂ©mĂ©diablement corrompu, pourri et raciste”, il devrait ĂȘtre considĂ©rĂ© “comme une terre imparfaite avec ses dĂ©fauts”, comme “le pays le plus grand et le plus noble de l’histoire de l’humanitĂ©â€. De la “propagande gauchiste” Cette dĂ©claration intervient alors que Tom Cotton soutient en ce moment un projet de loi visant Ă  limiter les fonds des Ă©coles qui enseignent un programme liĂ© au Projet 1619, relatent nos confrĂšres du HuffPost US. Ce projet, qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’annĂ©e oĂč des esclaves africains ont Ă©tĂ© envoyĂ©s aux États-Unis, est en fait une sĂ©rie de textes Ă©crits par des rĂ©dacteurs du New York Times et qui examinent l’histoire amĂ©ricaine de l’esclavage Ă  l’aune de son rĂŽle critique dans la construction du pays. Selon Cotton, ce projet n’est autre que de la “propagande de gauchistes” qui distille de la “pourriture anti-amĂ©ricaine” dans l’esprit des Ă©lĂšves. Ces dĂ©clarations ont suscitĂ© de nombreuses rĂ©actions outre-Atlantique, et notamment celle de Nikole Hanna-James, directrice du projet 1619, mais aussi le sĂ©nateur de l’Oregon, Jeff Merkley, ou mĂȘme encore le rappeur Ice Cube. “Si l’esclavage des biens mobiliers - l’esclavage hĂ©rĂ©ditaire, gĂ©nĂ©rationnel, permanent, fondĂ© sur la race oĂč il Ă©tait lĂ©gal de violer, torturer et vendre des ĂȘtres humains Ă  des fins lucratives - Ă©tait un mal nĂ©cessaire’ commeTomCottonAR le dit, il est difficile d’imaginer ce qui ne peut pas ĂȘtre justifiĂ© quand la fin justifie les moyens”. “Le mal nĂ©cessaire” suggĂšre que l’esclavage en valait la peine. Des millions de Blancs ont atteint la prospĂ©ritĂ©, alors c’est normal que des millions de Noirs aient Ă©tĂ© achetĂ©s, vendus, violĂ©s, fouettĂ©s? Permettez-moi d’ĂȘtre clair, l’esclavage n’était nĂ©cessaire dans aucun contexte - et le mal absolu dans tous les contextes”. “Tom Cotton est un “mal non nĂ©cessaire”″ Le sĂ©nateur de l’Arkansas a beau estimer que les journalistes du New York Times n’ont pas le droit d’enseigner l’Histoire Ă  des enfants, cela ne l’a pas empĂȘchĂ© d’y publier une tribune polĂ©mique dĂ©but juin. Il y proposait d’envoyer l’armĂ©e sur les manifestations qui ont suivi la mort de Georges Floyd. L’article a Ă©tĂ© largement critiquĂ©, dĂ©clenchant une vague d’indignation de la part d’employĂ©s du journal, pointant notamment des informations erronĂ©es. La publication s’est ensuite excusĂ©e, affirmant que l’article Ă©tait en dessous de ses normes Ă©ditoriales, mais le rĂ©dacteur en chef James Bennet a alors dĂ©missionnĂ©. À voir Ă©galement sur Le HuffPost Aux États-Unis, interpellĂ©e parce qu’elle menaçait d’une arme une femme noire qui la filmait DOCUMENT DE PREPARATION 2 INPHB DOCUMENT DE PREPARATION INPHB PrĂ©pa Bac 2022 Chimie thĂ©orique CollègeFXVogt Cameroun Maths TleDTI Bac Blanc 2019 CIAM PREMIÈRE C Tous les sujets du probatoire 2020 2 Cameroun Probatoire Blanc de Physique Premiere C Annee 2021 Probablanc TI 2022 MATHEMATIQUES PREMIERE C PREPA PROBATOIRE 2022 Epreuve mathĂ©matiques concours d'entrĂ©e aux Ă©coles Polytechniques du SĂ©nĂ©gal Epreuve de francais concour d entre aux ecoles polytechniques du Senegal Epreuve d anglais concour d entre aux ecoles polytechniques du Senegal Devoir de SVT 1ere C Cameroun Receuil de sujets de Physique Tle CD 2e Trimestre cameroun Devoir de Physique premiere C cameroun Devoir de Maths Tle C E cameroun Devoir de Maths premiere D cameroun Devoir de Maths premiere C E cameroun ENA 2022 TEST D'ORGANISATION ET D'APTITUDE NUMÉRIQUE ENA 2022 SUJET D'APTITUDE VERBALE ET CULTURE GÉNÉRALE ENA 2022 SUJET D'ANGLAIS CYCLE MOYEN SUPÉRIEUR Cours Connaissance du statut gĂ©nĂ©ral de la Fonction Publique 2022 Fiche pĂ©dagogique Tle C TECHNIQUES D'ANALYSE en SVT L'analyse et l'interprĂ©tation n'auront aucun secret pour vous ENA 2023 CYCLE SUPÉRIEUR Sujet de Seconde Physique-Chimie LycĂ©e Classique Abidjan 2022 Devoir surveillĂ© de SVT niveau Seconde C LycĂ©e Classique Abidjan 21-22 Sujet de MathĂ©matiques Seconde C LycĂ©e Classique Abidjan 21-22 Sujet de MathĂ©matiques Seconde C LycĂ©e Classique Abidjan 2021-2022 Sujet de MathĂ©matiques Seconde C LycĂ©e Classique Abidjan 2022 Sujet de MathĂ©matiques Seconde C LycĂ©e Classique Abidjan 2021-2022 FORMULES MATHÉMATIQUES by En s’inspirant des idĂ©es de Gandhi, cet article ambitionne de repenser Ă  nouveaux frais la question des justifications Ă©thico-politiques de la violence rĂ©volutionnaire. AprĂšs avoir identifiĂ© cinq registres de lĂ©gitimation de l’emploi des armes dans le renversement du capitalisme, nous montrerons qu’aucun d’entre eux ne satisfait aux conditions stratĂ©giques et Ă©thiques d’une rĂ©volution rĂ©ussie ». Mais, si la violence rĂ©volutionnaire doit ĂȘtre bannie, sommes-nous condamnĂ©s Ă  la passivitĂ© et Ă  une lĂąche acceptation de l’ordre Ă©tabli ? En partant du constat que tout pouvoir repose en grande partie sur le consentement des sujets, ne peut-on pas Ă©laborer une stratĂ©gie rĂ©volutionnaire non-violente, fondĂ©e sur le refus de collaborer avec les institutions gĂ©nĂ©ratrices d’injustice ? Dans cet article, nous partirons de l’hypothĂšse selon laquelle une rĂ©volution, c’est-Ă -dire un renversement de l’ordre politique et Ă©conomique, est nĂ©cessaire[1], ne serait-ce que du fait de l’irrationalitĂ© d’un systĂšme capable de nourrir 12 milliards de bouches mais dans lequel 17 000 enfants meurent quotidiennement de malnutrition[2]. Ceci Ă©tant posĂ©, une question surgit immĂ©diatement, celle de la lĂ©gitimitĂ© de la violence, que l’on considĂšre gĂ©nĂ©ralement comme inhĂ©rente Ă  tout processus rĂ©volutionnaire. Il s’agit lĂ  d’une question philosophique pĂ©renne, quasi-Ă©ternelle, que tout rĂ©volutionnaire, d’hier comme de demain, de Paris comme de Tunis, ne saurait Ă©viter. Deux rĂ©centes contributions ont rĂ©ouvert le dĂ©bat et mĂ©ritent d’ĂȘtre mentionnĂ©es. Dans une confĂ©rence[3] prononcĂ©e au colloque Marx International en octobre 2004, le philosophe français Étienne Balibar exprimait son regret devant ce qu’il nommait rencontre manquĂ©e » du XXe siĂšcle, celle de LĂ©nine et Gandhi. À ceux qui opposent stĂ©rilement ces deux plus grands thĂ©oriciens-praticiens rĂ©volutionnaires » du siĂšcle passĂ©, Balibar propose une articulation fĂ©conde entre dictature du prolĂ©tariat et dĂ©sobĂ©issance civile. Cette nouvelle hypothĂšse stratĂ©gique – une rĂ©volution combinant les mĂ©rites respectifs de la violence et la non-violence – enseignerait aux rĂ©volutionnaires d’aujourd’hui que leur lutte, pour ĂȘtre victorieuse, doit respecter un principe d’autolimitation », par lequel est laissĂ© Ă  l’adversaire un moment d’ouverture pour lui offrir l’opportunitĂ© de transformer son point de vue. George Labica, autre philosophe français issu de la tradition marxiste, formula en 2005 une rĂ©ponse lapidaire[4] Ă  l’invitation de Balibar Ă  repenser Ă  nouveau frais le couple violence/non-violence dans son rapport Ă  la rĂ©volution. En affirmant que la violence n’est pas un choix », Labica soutient – de maniĂšre Ă  peine voilĂ©e – qu’elle est une nĂ©cessitĂ© et qu’elle s’en trouve, de ce fait, justifiĂ©e. D’oĂč il s’ensuit que la non-violence est incapable de dĂ©passer le stade des louables intentions » et que, pour se libĂ©rer, les opprimĂ©s devront impĂ©rativement en passer par les armes et le terrorisme de rĂ©sistance » comme en Irak ou en Palestine. Le clivage entre Balibar et Labica[5] concerne la lĂ©gitimitĂ© de la violence rĂ©volutionnaire. Aussi souhaitons-nous, dans la suite de ce texte, identifier les arguments rĂ©guliĂšrement mobilisĂ©s dans ce dĂ©bat sans fin. Une dĂ©finition restrictive de la violence, que nous ferons nĂŽtre, fait consensus. Elle dĂ©signe comme violente » toute atteinte volontaire Ă  l’intĂ©gritĂ© physique d’un ou plusieurs ĂȘtres humains. Sont ainsi exclus de cette dĂ©finition les dommages corporels dus au hasard, Ă  la fatalitĂ© ou aux phĂ©nomĂšnes naturels, de mĂȘme que les atteintes Ă  l’intĂ©gritĂ© morale ou psychologique, car il est Ă©vident qu’une rĂ©volution, mĂȘme des plus pacifiques, ne va pas sans heurter les mentalitĂ©s, ou rompre avec les idĂ©es communĂ©ment admises, parfois d’origine immĂ©moriale. La violence dĂ©signe donc une atteinte physique dans laquelle est engagĂ©e une responsabilitĂ© humaine. Partant, la violence rĂ©volutionnaire » est la forme spĂ©cifique de violence physique visant le renversement de l’ordre Ă©tabli et, dans sa version marxiste et anarchiste, l’abolition de l’État et le dĂ©passement du capitalisme. Elle se donne pour horizon l’édification d’un monde commun, de ce que Gandhi appelle une sociĂ©tĂ© non-violente, Marx le communisme et les libertaires l’anarchie. Chacun nommera cette sociĂ©tĂ© comme il le souhaite, du moment qu’il entende derriĂšre l’abolition de la propriĂ©tĂ© privĂ©e des moyens de production et l’instauration du rĂ©gime politique qui lui correspond une dĂ©mocratie directe et fĂ©dĂ©raliste. L’État revendiquant, avec succĂšs, le monopole de la violence physique lĂ©gitime armĂ©e et police sur un territoire donnĂ©[6], les opprimĂ©s en Ă©tat de rĂ©volte disposent bien rarement des fusils et des tanks pour dĂ©fendre leur cause. Mais lorsqu’ils ont la possibilitĂ© de s’armer, une question se pose alors Ă  eux doivent-ils user ou non des moyens de violence qui sont Ă  leur disposition ? Cette question jamais rĂ©solue nous semble des plus cruciales concernant la stratĂ©gie rĂ©volutionnaire dans son ensemble. La violence rĂ©volutionnaire est-elle jamais lĂ©gitime ? Si oui, pourquoi ? Si non, que substituer aux mĂ©thodes d’action violentes ? Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, il convient de commencer par un inventaire des arguments qui, de tout temps, ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s pour dĂ©fendre la lĂ©gitimitĂ© Ă©thico-politique de la violence rĂ©volutionnaire. Cinq axes de justification se font jour. Les rĂ©volutionnaires de tout poil les ont bien sĂ»r sĂ©lectionnĂ©s, combinĂ©s et adaptĂ©s en fonction des circonstances historiques, des contextes politiques et de leurs idĂ©ologies spĂ©cifiques. 1 La violence dĂ©fensive la violence est lĂ©gitime car elle n’est qu’une contre-violence. Il s’agit exclusivement d’une rĂ©ponse Ă  une agression premiĂšre, Ă  savoir la violence institutionnelle de l’État ou, dans les situations de montĂ©e du fascisme, Ă  la violence organisĂ©e de la bourgeoisie, de ses milices et de ses nervis. Le caractĂšre secondaire et dĂ©rivatif de la violence rĂ©volutionnaire dĂ©douane ceux qui l’ont perpĂ©trĂ© de leur responsabilitĂ© morale. 2 La violence historique la violence est dans ce cas prĂ©sentĂ©e comme inscrite dans les lois de l’Histoire. Le dĂ©roulement des rĂ©volutions passĂ©es est lĂ  pour en tĂ©moigner. La violence est lĂ©gitime car nĂ©cessaire pour permettre au passĂ© d’accoucher de l’avenir, selon la formule fameuse de Marx. Sans elle, point de salut historique. 3 La violence cathartique la violence rĂ©volutionnaire possĂšde une valeur libĂ©ratrice et rĂ©paratrice. Elle permet aux opprimĂ©s d’expurger la douleur si longtemps intĂ©riorisĂ©e. En se vengeant, ils recouvrent leur dignitĂ© et acquiĂšrent leur indĂ©pendance. En tant que sacrifice rĂ©dempteur, la violence ouvre la voie Ă  l’avĂšnement d’un homme nouveau ». 4 La violence rĂ©vĂ©latrice en prĂ©cipitant la rĂ©pression policiĂšre et militaire, la violence a pour but de rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritable nature intrinsĂšquement fasciste » de l’État. Il s’agit de provoquer ce dernier pour l’amener Ă  dĂ©voiler aux yeux de tous que – derriĂšre les fallacieuses idĂ©ologies du bien commun et de la souverainetĂ© populaire – la force constitue en derniĂšre analyse son seul et unique fondement. 5 La violence efficace les protestations verbales et les dĂ©clarations d’intentions n’ont jamais changĂ© le monde. La non-violence n’est par ailleurs qu’une forme dissimulĂ©e de lĂąchetĂ© et de rĂ©formisme petit-bourgeois, reculant devant l’usage des moyens nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation des fins. Pour la rĂ©volution, il n’est donc qu’une seule solution l’action violente minoritaire ou de masse. Ces arguments ne nous semblent pas tenir, et nous aimerions le montrer, en nous inspirant, une fois n’est pas coutume, de la pensĂ©e de Gandhi[7]. Loin de nous l’idĂ©e de saupoudrer d’un peu de folklore asiatique la sĂ©rieuse discussion rĂ©volutionnaire sur le rĂŽle de la violence. Il faut considĂ©rer avec le plus grand respect et une attention soutenue les apports du Mahatma sur la question. Il est d’ailleurs regrettable que les traditions marxiste et libertaire – Ă  quelques exceptions prĂšs[8] – aient totalement fait l’impasse sur les enseignements de Gandhi. Toute rĂ©volution, soutenait Simone Weil, n’est que le produit des moyens employĂ©s pour la faire aboutir. À ce titre, n’avait-elle pas raison d’affirmer que plus il y a de violence, moins il y a de rĂ©volution »[9] ? Reprenons un Ă  un, pour les critiquer, les cinq arguments prĂ©sentĂ©s ci-dessus. 1 La violence dĂ©fensive Il est indĂ©niable que la violence des prolĂ©taires, des colonisĂ©s ou des esclaves n’est qu’une rĂ©ponse Ă  celle de leurs oppresseurs. Ce fait ne saurait ĂȘtre contestĂ©, si l’on prend la peine d’observer les situations rĂ©volutionnaires passĂ©es. Mais suffit-il Ă  rendre cette violence lĂ©gitime ? Une donnĂ©e supplĂ©mentaire doit ĂȘtre prise en compte. Dans une guerre civile rĂ©volutionnaire, l’adversaire adoptera lui aussi la stratĂ©gie de lĂ©gitimation de la violence dĂ©fensive ». La violence initiale et fautive, c’est toujours celle de l’autre. Aussi, pour sortir de cette spirale infernale oĂč toutes les violences sont lĂ©gitimes » et oĂč toutes s’exercent donc sans limite, il n’est qu’une seule solution le dĂ©sarmement unilatĂ©ral. Sans quoi le monde court Ă  sa perte, Ă  sa disparition au sens littĂ©ral. Mais attention, qui dit se dĂ©sarmer ne dit pas arrĂȘter de lutter. Il s’agit au contraire de lutter autrement. Il ne faut pas par ailleurs tomber dans un relativisme Ă©thique absolu. Dire que la violence dĂ©fensive n’est pas lĂ©gitime ne signifie pas que toutes les violences se valent. La violence spontanĂ©e vaut mieux que celle prĂ©mĂ©ditĂ©e, la violence dĂ©fensive est prĂ©fĂ©rable Ă  celle agressive, et la violence d’une minoritĂ© opprimĂ©e est plus comprĂ©hensible que celle des oppresseurs organisĂ©s. 2 La violence historique Un bref raisonnement par l’absurde suffit Ă  rĂ©futer l’idĂ©e que la violence serait inscrite dans les lois de l’histoire ». Si la loi du talion prĂ©valait, notre espĂšce aurait disparu depuis des siĂšcles, puisque la logique du Ɠil pour Ɠil » aurait tĂŽt fait de rendre tout le monde aveugle. Or, nous sommes lĂ  pour le constater, tel n’est pas le cas. Une seconde maniĂšre de rĂ©futer la thĂšse de la violence comme nĂ©cessitĂ© historique revient Ă  remarquer que, contrairement Ă  ce qu’a longtemps soutenu un certain marxisme orthodoxe, nous savons aujourd’hui que, violence ou non, il n’est pas de lois » de l’Histoire. L’homme a beau ĂȘtre soumis Ă  un conditionnement social, l’histoire en tant que catĂ©gorie transcendante hors de notre portĂ©e n’est qu’un fantasme mĂ©taphysique et fataliste, un fĂ©tiche si l’on veut. Les circonstances font tout autant les hommes que les hommes font les circonstances », Ă©crivaient Marx et Engels dans L’IdĂ©ologie allemande[10], brisant ainsi l’alternative binaire entre un matĂ©rialisme vulgaire et un idĂ©alisme humaniste. Dans la mĂȘme veine, explique Cornelius Castoriadis, le propre d’une sociĂ©tĂ© autonome est de rompre avec l’imaginaire hĂ©tĂ©ronome d’une nĂ©cessitĂ© historique et de prendre conscience que l’humanitĂ© est Ă  l’origine de ses propres lois et institutions[11]. 3 La violence cathartique Faut-il vraiment faire souffrir celui qui nous a opprimĂ© pour se sentir soulagĂ© ? Dans certains cas parfois. Mais cette sadique thĂ©rapie suffit-elle Ă  consacrer un droit Ă  la vengeance » ? Une sociĂ©tĂ© future, radicalement diffĂ©rente de celle-ci, ne devrait-elle pas plutĂŽt, autant que faire se peut, instituer une logique politique du pardon ? Peut-on rendre un tyran entiĂšrement responsable des souffrances infligĂ©es Ă  ses sujets, et en retour permettre Ă  ces derniers de soulager leurs malheurs en Ă©gorgeant leur maĂźtre ? En outre, peut-on imputer la responsabilitĂ© des maux sociaux du capitalisme aux seuls capitalistes et ainsi exiger qu’ils en soient violemment punis ? Non, car il ne faut jamais oublier que, de mĂȘme que les prolĂ©taires sont Ă  leur place non par incompĂ©tence individuelle ou choix volontaire mais du fait des mĂ©canismes impersonnels qui assurent la reproduction sociale, les bourgeois n’occupent majoritairement leur position sociale que parce que leurs pĂšres, et les pĂšres de leurs pĂšres, l’occupaient. On ne choisit jamais entiĂšrement d’ĂȘtre exploiteur, ou de vivre des revenus – passĂ©s et/ou prĂ©sents – de l’exploitation. Marx Ă©crivait ainsi qu’on ne peut rendre l’individu responsable des rapports dont il reste socialement la crĂ©ature, quoiqu’il puisse faire pour s’en dĂ©gager »[12], si bien que l’on peut affirmer, avec Bourdieu, que les dominants sont dominĂ©s par leur propre domination. 4 La violence rĂ©vĂ©latrice Cet argumentaire caractĂ©rise avant tout les groupes d’action directe tels que la RAF allemande ou les Brigades rouges italiennes. Selon eux, les attentats terroristes contre les reprĂ©sentants de l’État ont pour effet d’entraĂźner la rĂ©pression policiĂšre, dĂ©voilant ainsi que l’État n’a aucune lĂ©gitimitĂ© puisqu’il ne fonde son pouvoir que sur la force armĂ©e. Mais de telles violences sont-elles rĂ©ellement nĂ©cessaires pour illustrer la nature bourgeoise et essentiellement conservatrice de l’État ? Cette nature n’est-elle pas dĂ©jĂ  d’une Ă©vidence flagrante ? Et quand bien mĂȘme les yeux de chacun n’auraient pas Ă©tĂ© dessillĂ©s sur cette Ă©vidence », ne vaut-il pas mieux perfectionner l’élaboration et la diffusion des idĂ©es rĂ©volutionnaires – de maniĂšre Ă  mieux convaincre les gens sur cette question – que de commettre des violences immorales car touchant souvent des innocents et contreproductives car discrĂ©ditant ainsi le mouvement ouvrier rĂ©volutionnaire dans son ensemble ? 5 La violence efficace Cette question en comporte en fait deux La violence est-elle rĂ©ellement efficace ? Si oui, efficacitĂ© vaut-elle lĂ©gitimitĂ© ? Il n’est en effet pas Ă©vident que l’efficacitĂ© d’une mĂ©thode suffise Ă  en justifier le bien-fondĂ©. Une chose n’est pas bonne au seul motif qu’elle est efficace – il n’est qu’à penser Ă  l’exemple de la bombe atomique, qui a mis fin Ă  la guerre avec le Japon. Ainsi, l’efficacitĂ© d’une action est une condition nĂ©cessaire mais non suffisante Ă  sa lĂ©gitimitĂ©. En outre, et il faudrait commencer par lĂ , quels Ă©lĂ©ments nous permettent d’affirmer ou non que la violence est efficace ? Il faudrait dĂ©jĂ  distinguer entre l’efficacitĂ© dans l’absolu et l’efficacitĂ© par rapport Ă  d’autres modes d’action politique Ă©lections, recours au Conseil constitutionnel, pĂ©titions, manifestations, grĂšves, actions directes non-violentes, etc.. L’ambition de cet article n’est pas de fournir une rĂ©ponse Ă  cette question empirique Ă©minemment complexe. Il n’est d’ailleurs pas certain que cette question puisse vĂ©ritablement ĂȘtre posĂ©e hors des conditions historico-pratiques qui sont susceptibles de la mettre Ă  l’ordre du jour. Notons simplement, c’est la position de Gandhi, que les bienfaits de la violence – dont on croit lui ĂȘtre redevable – ne sont qu’apparents et temporaires. Les rĂ©sultats acquis par les armes soit s’évanouissent rapidement, soit se retournent en leur contraire. Les justifications Ă©thico-politiques de la violence rĂ©volutionnaire semblent ainsi s’évanouir une Ă  une. Mais si la violence est relĂ©guĂ©e dans les tĂ©nĂšbres de l’ergastule et si, en tant que rĂ©volutionnaires, nous avons renoncĂ© Ă  changer le monde par les institutions de l’ordre Ă©tabli, considĂ©rant que celles-ci sont rodĂ©es Ă  la domination et Ă  l’oppression de groupes sur d’autres, quelle voie d’action nous reste-t-il ? Si ces deux options sont Ă  rejeter, ne sommes-nous pas dĂšs lors condamnĂ©s Ă  l’inaction ou Ă  une passivitĂ© complice ? Non, car il serait naĂŻf de croire que l’action rĂ©volutionnaire est violente ou n’est pas ». Il existe, pour rĂ©sister, une large panoplie d’actions directes non-violentes, d’ailleurs souvent mises en Ɠuvre sans forcĂ©ment la pleine conscience qu’il s’agit lĂ  de mĂ©thodes non-violentes. Notons dĂšs le dĂ©part que les grĂšves – y compris gĂ©nĂ©rales et expropriatrices – et les manifestations, dans l’immense majoritĂ© des cas, constituent des actions non-violentes. Outre ces deux modalitĂ©s privilĂ©giĂ©es du rĂ©pertoire d’action collective contemporain, on relĂšvera des actions plus spĂ©cifiquement labellisĂ©es non-violentes », comme la dĂ©sobĂ©issance civile, le refus de l’impĂŽt, l’objection de conscience, les sit-in, les occupations, etc. Une action n’est pas lĂ©gitime du seul fait qu’elle est Ă©thique. Autrement dit, que la non-violence soit conforme aux exigences de notre for intĂ©rieur ne suffit pas Ă  la rendre politiquement valable. Si l’on souhaite Ɠuvrer en vue d’une transformation rĂ©volutionnaire de la sociĂ©tĂ©, la non-violence, en plus d’ĂȘtre morale, doit ĂȘtre efficace. Le choix de la non-violence ne doit pas dĂ©couler de considĂ©rations exclusivement humanistes. Il doit rĂ©pondre Ă  des exigences pragmatiques. L’action directe non-violente peut-elle remplir avec succĂšs les tĂąches assignĂ©es Ă  toute action rĂ©volutionnaire ou faut-il, comme le suggĂ©rait Sartre dans sa prĂ©face aux DamnĂ©s de la terre de Fanon[13], laisser Ă©clater la colĂšre et la haine, seules capables de rendre aux exploitĂ©s leur humanitĂ© ? Il nous faut dĂ©sormais montrer que si la non-violence constitue bien un outil de lutte efficace, c’est qu’elle se fonde sur une analyse pertinente des mĂ©canismes psychosociologiques du changement social. Les actions directes non-violentes qui nous intĂ©ressent ici relĂšvent d’une stratĂ©gie de non-coopĂ©ration collective. Le point d’application de la non-coopĂ©ration peut concerner le domaine politique la dĂ©sobĂ©issance civile, la sphĂšre du travail la grĂšve ou celle de la production des biens et des services le boycott. Dans tous les cas, cette stratĂ©gie repose sur un prĂ©supposĂ© quant Ă  la nature du pouvoir politique. À l’instar de La BoĂ©tie glosant sur la servitude volontaire, la non-violence postule que le pouvoir des dominants dĂ©pend intimement du consentement des dominĂ©s. Il n’est de servitude que volontaire, de mĂȘme qu’il n’est de domination, au sens de Max Weber, sans croyance, mĂȘme partielle, de la part des dominĂ©s dans la lĂ©gitimitĂ© des dominants[14]. Les esclaves se passeraient en quelque sorte eux-mĂȘmes la corde au cou. Cette thĂšse ne doit pas ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©e. De mauvais esprits soutiendraient prĂ©cipitamment que, puisque le peuple s’asservit, telle doit rester sa condition. On a le sort qu’on mĂ©rite. Cette interprĂ©tation de l’hypothĂšse de la servitude volontaire est propre Ă  la philosophie libĂ©rale et Ă  celle des seigneurs. Elle passe entiĂšrement Ă  cĂŽtĂ© du message de La BoĂ©tie. L’hypothĂšse de la servitude volontaire – autrement dit la description du pouvoir politique comme reposant sur le consentement des sujets – annonce deux bonnes nouvelles. D’une part que la tyrannie peut ĂȘtre renversĂ©e sans armes, donc que la rĂ©volution peut ĂȘtre non-violente. D’autre part, que l’émancipation du peuple ne saurait ĂȘtre qu’auto-Ă©mancipation. Tout d’abord, puisque la soumission des hommes dĂ©pend moins de la force qu’ils subissent que de l’obĂ©issance Ă  laquelle ils consentent, la non-coopĂ©ration collective constitue un moyen efficace de renverser un pouvoir tyrannique. Or, le simple refus d’obĂ©ir n’implique aucune violence physique. Nos maĂźtres ne sont grands que parce que nous nous agenouillons devant eux. La seule puissance du tyran, c’est de ses sujets qu’il la tient. Aussi, pour mettre Ă  bas un systĂšme oppressif, nul besoin d’armes et de fusils. Il suffit pour cela d’arrĂȘter d’obĂ©ir aux tyrans et aux petits tyranneaux chargĂ©s de transmettre ses ordres. Automatiquement, leur pouvoir s’effritera[15]. La stratĂ©gie non-violente se rĂ©vĂšle ainsi ĂȘtre un moyen de lutte efficace contre les diffĂ©rentes formes de domination. En outre, l’analyse laboĂ©tienne du pouvoir fait signe vers l’auto-Ă©mancipation des opprimĂ©s. Puisque les sujets ne sont asservis que du fait de leur propre volontĂ©, eux seuls sont en mesure de remĂ©dier Ă  cette situation. L’auto-assujettissement implique inexorablement son revers l’auto-Ă©mancipation. DĂ©sormais, le peuple n’est plus seulement l’objet de la rĂ©volution, il en devient le sujet. Sa libĂ©ration ne sera pas le fruit d’agents extĂ©rieurs. L’émancipation, pour ĂȘtre consistante et durable, doit ĂȘtre auto-Ă©mancipation. Avant de conclure, une nuance doit ĂȘtre apportĂ©e. La non-violence ne peut ni ne doit jamais ĂȘtre absolue. Gandhi lui-mĂȘme, malgrĂ© son strict rejet de la violence et des idĂ©ologies qui la soutiennent, insiste sur le fait que la non-violence doit ĂȘtre une Ă©thique relative. Il faut faire preuve de souplesse dans l’application de la doctrine, car les principes sont une chose, la bonne pratique une autre. ƒuvrer Ă  la rĂ©volution n’est pas un long fleuve tranquille. Aussi, ceux qui y travaillent se retrouvent-ils souvent dans des situations singuliĂšres et inattendues oĂč agir de maniĂšre pacifique est tout simplement illusoire ou suicidaire. Dans ce cas, l’urgence vaut lĂ©gitimation, et le recours Ă  la violence ne saurait ĂȘtre par principe Ă©cartĂ©. En outre, soutient Gandhi, la violence vaut toujours mieux que la lĂąchetĂ©. Si l’idĂ©al est celui d’une rĂ©volution non-violente, il faut pourtant reconnaĂźtre que, Ă©tant donnĂ©e l’apathie gĂ©nĂ©rale, on ne peut blĂąmer trop sĂ©vĂšrement ceux qui ou envisagent ou prĂ©parent la rĂ©volution par les armes. Ces groupes minoritaires, bien que violents, possĂšdent une vertu que n’ont pas les membres de la majoritĂ© silencieuse qui s’accommodent passivement de l’ordre Ă©tabli le courage. Car, affirme Gandhi, alors qu’il n’y a aucun espoir de voir une lĂąche devenir une rĂ©volutionnaire non-violente, cet espoir n’est pas interdit Ă  une rĂ©volutionnaire convaincue de la nĂ©cessitĂ© et de la lĂ©gitimitĂ© de la violence rĂ©volutionnaire[16]. [1] Cette hypothĂšse communiste », comme la nomme Alain Badiou, revient Ă  dire que l’humanitĂ© n’est pas condamnĂ©e Ă  vivre sous la domination planĂ©taire du capitalisme et des ravages qui l’accompagnent. Voir BADIOU Alain, L’HypothĂšse communiste, Lignes, 2009. [2] Ces chiffres, directement issus des statistiques de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FAO, sont commentĂ©s avec pertinence dans le documentaire autrichien de Erwin Wagenhofer, We feed the world 2005. [3] Cette confĂ©rence est retranscrite dans le dernier ouvrage de Balibar, Violence et CivilitĂ©, GalilĂ©e, 2010. [6] WEBER Max, Économie et SociĂ©tĂ©, Plon, 1971, p. 21. [7] Dont les principaux Ă©crits sont compilĂ©s dans RĂ©sistance non-violente, Buchet-Chastel, 2007. [8] Nous pensons notamment Ă  l’intervention d’Étienne Balibar, citĂ©e prĂ©cĂ©demment, lors du colloque Marx International de 2004. [9] CitĂ©e in MULLER Jean-Marie, Simone Weil, l’exigence de la non-violence, DesclĂ©e de Brouwer, 1995, p. 120. [10] MARX Karl et ENGELS Friedrich, L’IdĂ©ologie allemande, Éditions sociales, 1972, p. 79. [11] CASTORIADIS Cornelius, L’Institution imaginaire de la sociĂ©tĂ©, Seuil, 1975. [12] MARX Karl, ƒuvres I, Le Capital, BibliothĂšque de la PlĂ©iade », Gallimard, 1963, p. 550. [13] Voir FANON Frantz, Les DamnĂ©s de la terre, La DĂ©couverte, 2002 [1961], p. 17-36. [14] C’est lĂ  Ă©galement Ă  peu de choses prĂšs la dĂ©finition de la violence symbolique » que l’on trouve chez Bourdieu et Passeron. Voir notamment La Reproduction, Minuit, 1970. [15] L’exemple de la rĂ©sistance civile danoise au nazisme en constitue une illustration exemplaire. Suite Ă  l’occupation du pays par les forces allemandes, au cours de l’étĂ© 1943, les Danois organisent immĂ©diatement des actions directes non-violentes de masse. Toute une sĂ©rie de grĂšves viennent compliquer l’administration du pays par les autoritĂ©s nazies. Puis, lorsque ces derniĂšres dĂ©cident de dĂ©porter les Juifs danois dans les camps de la mort, leurs concitoyens les Ă©vacuent rapidement vers la SuĂšde, oĂč ils seront placĂ©s en sĂ©curitĂ©. La rĂ©ussite de ces opĂ©rations galvanise les Danois, qui entreprennent alors une grĂšve gĂ©nĂ©rale. Ainsi, bien que le pays n’ait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© qu’à la fin de la guerre, il ne fait aucun doute que l’action non-violente de masse a fortement contribuĂ© Ă  affaiblir l’occupant nazi. [16] Gandhi, Tous les hommes sont frĂšres, Gallimard, 1990, p. 179. Nos contenus sont sous licence Creative Commons, libres de diffusion, et Copyleft. Toute parution peut donc ĂȘtre librement reprise et partagĂ©e Ă  des fins non commerciales, Ă  la condition de ne pas la modifier et de mentionner auteures et URL d’origine activĂ©e.